Ces quelques posts se veulent une observation du quotidien de nos couleurs.

Elles sont omniprésentes même si nous n’y prêtons pas forcément attention. Les couleurs qui nous entourent nous paraissent normales, peut-être même banales.
Et pourtant, le choix d’une couleur n’est que le résultat d’une longue histoire et d’un processus complexe.

L’association des couleurs l’est encore plus en ce sens que l’acceptabilité d’une harmonie de couleurs varie en fonction du temps et des lieux. Ainsi le bleu, inexistant, dans l’Antiquité, est aujourd’hui la couleur favorite des européens (lire à ce sujet « le bleu » de Michel Pastoureau – Editions du Seuil 2000).

Par conséquent, loin d’être stables et normatives, les couleurs nous accompagnent dans notre quotidien et constituent une terre où se mêlent histoire, symboles et esthétisme.


Bienvenu au pays de la couleur !













vendredi 8 mai 2015

YVES SAINT LAURENT, LA LIBERATION SOUS TOUTES SES COUTURES



La collection de 1971 rappelle à quel point l’œuvre d’Yves Saint Laurent a été visionnaire, tellement visionnaire qu’elle en a été parfois dérangeante.

Lorsqu’il présente la collection Printemps Eté de 1971, c’est le scandale. Les vêtements sont trop « seconde guerre mondiale ». Ils se vendront peu en Haute Couture, mais terriblement en prêt à porter et reconnaissance absolue, la rue adopte ce style à la fois si féminin et pratique, car la femme Yves Saint Laurent a une vie très active.

Au-delà du noir très présent, pas de limite sur les couleurs. Elles se mélangent sans tabou et sont souvent éclatantes. La veste en renard vert émeraude attrape puissamment le regard et se porte sur des longues jambes. Les imprimés à fleurs peuvent être oranges rehaussés de turquoise, l’écossais se porte vert absinthe et Saint Laurent va même jusqu’à concevoir une robe de soirée (courte) à fond marbré dans les tons militaires.

Mais cette fameuse « petite robe » à fleurs s’impose désormais dans le vestiaire féminin. La libération a libéré les hommes, et Saint Laurent a fini par vraiment libéré l'image de la femme ......  ou quand l’esthétisme ne fait plus qu’un avec le politique.

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