Femmes
à la toilette ou comment ce que l’on pense être une normalité, voire une
banalité est en réalité le fruit d’une longue évolution …. renseignée et
illustrée par l’art.
On
commence en effet le parcours par le XVIéme siècle avec le « Portrait de
Gabrielle d’Estrées et de la Duchesse de Villars au bain ». On peut noter
dès ce tableau l’importance de la couleur de la peau : très banche pour la
maîtresse royale, plus brune pour la servante.
Le
symbolisme de la couleur chair est constant tout au long des œuvres et quels
que soient les siècles : chez Boucher avec la « jupe relevée »
de 1742, chez Manet et Berthe Morisot, chez la prostituée de Kupka de 1908
comme chez Bonnard dans « Marthe à sa toilette » de 1919. Le XXéme
siècle n’échappe pas à la fascination de cette peau claire, comme le montre la
photo d’Erwin Blumenfeld de 1948.
La
peau n’est pas blanche, elle est laiteuse et attire l’œil de sorte que le décor
semble tout à fait secondaire. L’art véhicule des archétypes, que les temps présents
commencent tout juste à remettre en cause.
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