Avant
le noir Manet*, il y a sans doute eu le noir Velazquez. Lors de la visite de l’exposition
qui se tient au Grand Palais, on ne peut être que frappé par les subtilités des
noirs. Certes le clair obscur du Caravage n’est pas loin, surtout dans ses
premières années de peintre, mais les tissus noirs se font écho les uns les
autres car la teinte d’une soie n’est pas la même que celle d’une laine.
Ainsi
le Portrait de l’Infant Baltasar Carlos
de 1645 montre des contrastes entre les étoffes et les plis de la matière. Les mêmes
contrastes sont accentués pour le Portrait
de Pablo Valladolid montrant un noir tantôt mat, brillant, saturé ou au
contraire passé.
La
couleur n’est cependant pas en reste, car Velazquez n’hésite pas à mêler le
rose au jaune dans Philippe IV en tenue
de campagne ou de montrer le Pape
Innocent X en cape rose brillante. Quant aux différents portraits de l’Infante
Marguerite, ils porteront eux aussi les marques des couleurs les plus vives.
*
Manet qui disait de Velazquez qu’il était « le peintre des peintres ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire