Ces quelques posts se veulent une observation du quotidien de nos couleurs.

Elles sont omniprésentes même si nous n’y prêtons pas forcément attention. Les couleurs qui nous entourent nous paraissent normales, peut-être même banales.
Et pourtant, le choix d’une couleur n’est que le résultat d’une longue histoire et d’un processus complexe.

L’association des couleurs l’est encore plus en ce sens que l’acceptabilité d’une harmonie de couleurs varie en fonction du temps et des lieux. Ainsi le bleu, inexistant, dans l’Antiquité, est aujourd’hui la couleur favorite des européens (lire à ce sujet « le bleu » de Michel Pastoureau – Editions du Seuil 2000).

Par conséquent, loin d’être stables et normatives, les couleurs nous accompagnent dans notre quotidien et constituent une terre où se mêlent histoire, symboles et esthétisme.


Bienvenu au pays de la couleur !













samedi 11 juillet 2015

NOIR VELAZQUEZ

Avant le noir Manet*, il y a sans doute eu le noir Velazquez. Lors de la visite de l’exposition qui se tient au Grand Palais, on ne peut être que frappé par les subtilités des noirs. Certes le clair obscur du Caravage n’est pas loin, surtout dans ses premières années de peintre, mais les tissus noirs se font écho les uns les autres car la teinte d’une soie n’est pas la même que celle d’une laine.
Ainsi le Portrait de l’Infant Baltasar Carlos de 1645 montre des contrastes entre les étoffes et les plis de la matière. Les mêmes contrastes sont accentués pour le Portrait de Pablo Valladolid montrant un noir tantôt mat, brillant, saturé ou au contraire passé.
La couleur n’est cependant pas en reste, car Velazquez n’hésite pas à mêler le rose au jaune dans Philippe IV en tenue de campagne ou de montrer le Pape Innocent X en cape rose brillante. Quant aux différents portraits de l’Infante Marguerite, ils porteront eux aussi les marques des couleurs les plus vives.
 

* Manet qui disait de Velazquez qu’il était « le peintre des peintres ».

 
 

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