Ces quelques posts se veulent une observation du quotidien de nos couleurs.

Elles sont omniprésentes même si nous n’y prêtons pas forcément attention. Les couleurs qui nous entourent nous paraissent normales, peut-être même banales.
Et pourtant, le choix d’une couleur n’est que le résultat d’une longue histoire et d’un processus complexe.

L’association des couleurs l’est encore plus en ce sens que l’acceptabilité d’une harmonie de couleurs varie en fonction du temps et des lieux. Ainsi le bleu, inexistant, dans l’Antiquité, est aujourd’hui la couleur favorite des européens (lire à ce sujet « le bleu » de Michel Pastoureau – Editions du Seuil 2000).

Par conséquent, loin d’être stables et normatives, les couleurs nous accompagnent dans notre quotidien et constituent une terre où se mêlent histoire, symboles et esthétisme.


Bienvenu au pays de la couleur !













mardi 8 décembre 2015

DES COULEURS PEUVENT EN CACHER D'AUTRES




 Portrait par elle même
 

 
L'Atelier d'une jeune femme peintre en 1789

 
Marie Antoinette et ses enfants

 
Marie Antoinette en gaulle


La tendresse maternelle
 

 
Comtesse Skavronskaïa

 
Anna Flora von Kagenek

 
Princesse de Liechenstein

 
 Comtesse Johann Nepomuk
 
L’exposition retraçant l’œuvre de Madame Vigée Le Brun qui se tient actuellement au Grand Palais est aussi un témoignage des normes de la couleur au XVIII éme siècle. On est en effet saisi par le peu de gamme et dans le même temps par l’audacieux mélange de certaines teintes.

Traditionnellement et depuis l’Antiquité, les trois couleurs de base étaient le noir, le rouge et le blanc. L’avènement du bleu dans le courant du Moyen Age a ouvert les possibilités chromatiques. Et en effet, on constate que le rouge et le blanc sont très utilisés par Madame Vigée Le Brun, en plus des bleus, pastel à roi. A ces couleurs de base et récurrentes, l’œil est toutefois surpris par l’alliance du bleu et du kaki de la robe de la Comtesse Skavronskaïa ou encore par le rouge et le « caca dauphin » (terme de l’époque correspondant à notre « moutarde » contemporain) de la tenue d’Anna Flora von Kagenek. Mais que dire des vêtements mêlant rouge et violine de le Princesse de Liechenstein et de la Comtesse Johann Nepomuk ? L’image de ce XVIII éme siècle rose et bleu sucrés, sans être totalement fausse, se trouve toutefois un peu bousculée.
 

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